Si la bière a 5 000 ans d’existence, le sous-bock est beaucoup plus jeune. 1867 serait la date du premier exemplaire en carton produit à Luckenwald, en Allemagne, par la société des frères Henschel.
L’ancêtre du sous-bock est la « soucoupe » qui avait deux fonctions : placée sous la chope, elle protégeait la table et placée sur la chope, elle empêchait l’altération de la bière par oxydation. Elle était en porcelaine, en faïence ou encore en étain.
Le premier brevet relatif à une « soucoupe » a été déposé par Casalonga à Paris en 1879. La soucoupe servait alors à comptabiliser le nombre de consommations, grâce au compteur qui y était intégré.
D’autres systèmes de comptabilisation des consommations ont ensuite été imaginés, toujours à l’aide de soucoupes. A chaque consommation, une soucoupe supplémentaire était empilée ou encore on changeait la soucoupe par une autre sur laquelle était inscrit le prix total des bières consommées.
En 1892, un brevet fut déposé par la société Albert Faivre et Cie concernant une « soucoupe en éponge » intéressante pour ses qualités d’absorption.
En 1898, un certificat fut déposé par Ader portant sur l’utilisation du caoutchouc souple, dont le principal intérêt est d’amortir la chope lorsqu’elle est reposée sur la table, afin d’éviter une oxydation néfaste du gaz.
Le premier modèle de sous-bock polycolore apparaît en 1900 en Allemagne.
En 1903, à Baden-Wurtenberg, une société fabriquant des poteaux en bois recycle ses chutes en une pâte à carton qui est utilisée pour la réalisation des sous bocks.
Fin 1930, 2 milliards de sous-bocks sont déjà produit chaque année.
Actuellement, la production annuelle est d’environ 5 milliards de sous-bocks, dont 3 milliards pour l’Allemagne.